L'importance des points d'appui

Le bras, à lui seul, représente 5,5% du poids corporel. C'est facilement 3 à 4 kg pour une femme moyenne. Si j'effectue une activité manuelle et que je n'ai jamais la possibilité de venir prendre appui avec le coude, la paume, c'est la musculature de l'épaule et de la ceinture scapulaire qui doit s'astreindre à ce travail de maintien de l'articulation. Une sollicitation musculaire statique continue peut être très astreignant. L'importance des micropauses prend alors tout son sens. Cependant, dans certaines activités où le travailleur n'a pas le contrôle du déroulement de l'activité, voire de la prise de micropauses lorsque le corps le requiert et le crie, le point d'appui est crucial pour un relâchement musculaire.

Ce n'était pas la première fois que je rencontrais ce défi chez l'assistante dentaire. Le tabouret standard de l'assistante avec l'appui abdominal n'est pas apprécié par toute et confine le coude à être appuyé trop près d'elle, si elle choisit de s'y appuyer. Certaines l'utilisent comme appui lombaire et n'ont alors plus d'appui pour les coudes, d'autres trouvent cet appui abdominal encombrant. Mais encore... je ne voudrais pas mentionner que ce type de tabouret est à bannir, car au contraire plusieurs assistantes l'adorent et ne s'en passeraient pas. À chacun chaussure à son pied, comme on dit. D'ailleurs, maintenant, plusieurs modèles existent et il y a eu de l'amélioration au niveau du design de ce type d'appui.

Les déterminants de la posture de l'assistante varient entre autres en fonction de la position du client, la zone visée dans la bouche, le type de fauteuil-client et la capacité d'y insérer les jambes sous la têtière, la hauteur du fauteuil-client choisie en concordance avec la façon de travailler du dentiste mais aussi de sa taille. L'assistante se rapproche le plus près possible, mais il est parfois difficile de garder les coudes près de soi.


Les accoudoirs mobiles sont certes une judicieuse idée. En réglant la tension de l'accoudoir, celui-ci suit l'assistante dans ses actions. Ce tabouret de type "selle" permet d'écarter légèrement les cuisses pour encourager la position "jambes entrecroisées" sous la têtière du fauteuil-client. Le pivot réglable de l'assise évite que l'assistante ne glisse vers l'avant, ce qui est le cas si on s'assoit sur le bout du tabouret. Cette position assise encourage l'appui lombaire sur lequel une portion du poids corporel y est porté.



Ce métier est un travail de précision et on veut sentir non seulement le dentiste, mais également notre assistante bien détendue lorsqu'on se retrouve entre ses mains, non?


Articles les plus consultés