L'ergonomie de bureau - normes



ANSI: American National Standard for Human
HFES: Human Factor and Ergonomics Society

Ça fait un moment que je me dis que je dois passer à travers cette norme, et ce, quoique je devrais attendre la mise à jour… car en informatique, 3-4 ans équivaut à 136 ans! Quoi qu’il en soit, la lecture de ce document publié en 2007 nous donne des repères standardisés sur les spécifications à prendre en compte sur des postes informatiques. Ces repères peuvent nous servir de guide, tout comme le « Guide sur l’Ergonomie au bureau » de l’Association canadienne de normalisation (CSA). J’utilise encore parfois la version 2001, mais une nouvelle version a été éditée en 2005. Certains paramètres demeurent, mais force est de constater que le monde de l’informatique évolue si on pense que de plus en plus, on utilise maintenant 2 écrans et que ce sujet n'est pas encore discuté dans ces normes (ou pas que je sache...).

Quoi qu’il en soit, ce document est très détaillés sur l’aménagement sur la surface de travail,  sur le mobilier en tant que tel, sur les interfaces informatiques et, ce que je retiendrai entre autre comme repères pour ma part dans la norme de l’ANSI, c’est les détails suivants :
  •  Les postures acceptables : (p. 12-13) – les références citées sont souvent Chaffin & Andersson 1984.
o   Abduction de l’épaule jusqu’à 20°
o   Flexion de l’épaule jusqu’à 25°
o   Flexion et extension du poignet jusqu’à 30°
o   Angle torse-cuisse doit être maintenu à 90° quelque soit le pivot de la chaise.

  • Le balayage visuel nécessaire, incluant le moniteur, les documents jusqu’au clavier (si on doit le visualiser) devrait être situé entre 0° - ligne de regard – et 60° sous la ligne de regard, et ce, quel que soit la posture, soit assis droit, incliné ou debout. (p. 23)
 
  •  L’éclairement devrait se situer entre 200 et 500 lux. Toutefois, on doit tenir compte de l’activité et une lampe d’appoint peut être nécessaire pour éclairer davantage certains composants de la tâche. Une lampe d’appoint permettra d’éviter les reflets à l’écran. (p. 24)
  •  La force acceptable pour la pression des touches du clavier devrait se situer entre :
o   0,25 et 1,5 N (0.9 onces-force et 5,4 lb-force)
o   Et préférablement entre 0,4 et 0,8 N.
Des études ont démontré que les utilisateurs tendent à déployer davantage de force que nécessaire. Par conséquent, il est recommandé d’avoir une pression se situant entre 0,5 et 0,6 N. (p. 44)

  • Le dégagement sous la surface de travail, en prenant compte des repères anthropométriques du 5e centile femme jusqu’au 95e centile homme, c’est :
o   Une distance verticale réglable de 50 à 69 cm près de l’utilisateur
o   Une distance verticale réglable de 50 à 64 cm près des genoux
o   Une distance verticale de 10 cm aux pieds
o   52 cm de largeur
o   44 cm de profondeur au niveau des genoux
o   60 cm de profondeur au niveau des pieds
On veut s’assurer qu’il y ait un dégagement suffisant pour les cuisses. La largeur est basée sur la largeur du bassin du 95e centile femme + 7 cm de marge de manœuvre. (p. 79)
 
  •  La largeur d’une surface de travail devrait au moins être de 70 cm, basée sur la distance entre les avant-bras du 95e centile homme + 8,5 cm de marge de manœuvre. Toutefois, on doit considérer l’activité, les équipements utilisés, etc. Cette balise est minimale. (p. 82)
Bref, je vous invite à lire ce document pour peaufiner vos connaissances sur l’ergonomie de bureau. Il en demeure que ce ne sont que des repères et que l’analyse de l’activité puis le mode opératoire propre de l’individu avec ses repères anthropométriques nous dictent davantage sur l’intervention à tenir.

J'en profite pour vous souhaiter une année 2011 en santé et... sans douleur musculo-squelettique!

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